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"Roucadour l'art initial gravé"
Première publication de la majorité des gravures et peintures préhistoriques ( - 28.000 ans env.) de la grotte de ROUCADOUR - Lot - , découvertes (en 1962) par Jean-Paul Coussy. Texte sur la main de Sapiens sapiens de Pierre Daix historien d’art, extraits d’études d’André Glory préhistorien (à l’époque chargé de l’étude de Lascaux, décédé depuis). Cet exceptionnel patrimoine d’art pariétal préhistorique classe dorénavant le Quercy parmi les régions les plus anciennes de l’histoire de l’humanité.

Pour commander cet ouvrage en ligne et accéder au site sur la grotte de Roucadour, cliquez sur l'image ci-dessous :

Variations de la représentation humaine dans l'art rupestre mondial
Par Jean Clottes


Les trois grandes catégories traditionnelles de figurations paléolithiques (hommes, animaux, signes) ne sont pas toujours aussi clairement séparées qu'on pourrait le souhaiter.
Il est avéré que les artistes préhistoriques ont à l'occasion recherché l'ambiguïté et joué avec les formes, de sorte que dans certains cas limites la distinction élémentaire animal humain, animal signe, humain signe, est difficile à établir.

... à Font-de-Gaume, au contraire, A. Leroi-Gourhan avait signalé une tête d'anthropomorphe animalisée que A. Roussot interprète comme celle d'un félin ou d'un ours. Les exemples de ce type sont légion.

...Très souvent, les humains ou supposés tels ont bénéficié d'un préjugé favorable et les interprétations ont penché dans leur sens, soit par anthropocentrisme, soit en fonction des théories sur la magie de la chasse, soit par assimilation ethnologique, sans que les critères d'identification soient vraiment probants.

... Il existe en outre, de toute évidence, une tendance générale à classer des figurations indéterminées parmi les anthropomorphes, non pas sur leurs mérites intrinsèques, mais simplement parce qu'elles ne ressemblent à aucun animal envisageable.


Les distinctions humains/signes ne posent que rarement problème au premier degré, encore que cela puisse arriver, comme aux Eglises d'Ussat (Ariège), où une petite silhouette rouge a été interprétée par H. Breuil comme un personnage humain schématique, alors que A. Beltran (1969) estime, à tord à mon avis, qu'elle fait partie d'un tectiforme tout proche.

En revanche il n'est pas toujours aisé d'identifier les segments anatomiques isolés, réels ou prétendus : des vulves réalistes ont été peintes, gravées ou modelées dans diverses cavernes, mais tous les cercles échancrés ne sont pas nécessairement des vulves (Roucadour, Pech-Merle) et encore moins diverses figures géométriques simples tels que les carrés, cercles, triangles.

Qu'il s'agisse ou non de signes de type féminin, selon la théorie de A. Leroi-Gourhan, est un autre problème, puisqu'alors on passe du domaine de la détermination à celui de l'interprétation, ce qui est tout différent ;
La ligne de partage entre les vulves réalistes et le signes « féminins » est d'ailleurs assez illusoire et subjective.

Il peut en être de même pour d'autres segments corporels (mains positives, phallus, bras, têtes, etc...).

*(Voyage en préhistoire, La détermination des figures page 167. Editions La maison des roches.)

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