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"Roucadour l'art initial gravé"
Première publication de la majorité des gravures et peintures préhistoriques ( - 28.000 ans env.) de la grotte de ROUCADOUR - Lot - , découvertes (en 1962) par Jean-Paul Coussy. Texte sur la main de Sapiens sapiens de Pierre Daix historien d’art, extraits d’études d’André Glory préhistorien (à l’époque chargé de l’étude de Lascaux, décédé depuis). Cet exceptionnel patrimoine d’art pariétal préhistorique classe dorénavant le Quercy parmi les régions les plus anciennes de l’histoire de l’humanité.

Pour commander cet ouvrage en ligne et accéder au site sur la grotte de Roucadour, cliquez sur l'image ci-dessous :

Biographies, bibliographies des intervenants
PREHISTORIENS :

Emmanuel ANATI
Paléoethnologue
Expert auprès de l´UNESCO, Directeur du Centre Camunien des études préhistoriques de Capo di Ponte (Italie). Fondateur du CARICOMOS, comité international pour l´art rupestre.
La civilisation du Valcamonica, (1960) Arthaud-Paris.
L´art rupestre dans le monde. L´imaginaire de la Préhistoire,(1996). Larousse-Paris.
Les Mystères du Mont-Sinaï : Har Karkom. (2000)Bayard-Paris
Aux Origines de l´art. 50.000 ans d´art préhistorique et tribal. Préface, Yves Coppens. (2003) Fayard-Paris.
La religion des origines. (2004) Pluriel Hachette Littératures-Paris.


Norbert AUJOULAT
Docteur en préhistoire et géologie du Quaternaire.
Directeur du département d´art pariétal au Centre nationale de la préhistoire, réalisateur du site internet de Lascaux.
L´espace suggéré. (1990) Les dossiers de l´archéologie.
Lascaux : peintures et gravures. (1988) Ministère de la Culture et de la communication, direction du Patrimoine, CNC, CNMHS, CNP, réalisation J.Willemont, Laser vision 4 faces. Approche chronologique de quelques sites ornés paléolithiques du Périgord par dataton carbone 14, en spectrométrie de masse par accélérateur, de leur mobilier archéologique. Bulletin Paléo, Les Eyzies.
Lascaux, le geste, l´espace et le temps, (2004). Le Seuil collection « Arts Rupestres ».
Recherches pluridisciplinaires dans la grotte Chauvet. Actes du colloque SPF de Lyon d´octobre 2003, sous la direction de Jean-Michel Geneste. Karstologia (11-2005), co-édition : Société Préhistorique Française, Fédération Françaises de Spéléologie et l´Association Française de Karstologie.


Marc AZEMA
Préhistorien, art pariétal et animation.
Réalisateur multimédia.
Président de l'association ARKAM (Patrimoine, Histoire, Archéologie et Multimédia)
Membre de l'association A.P.A. (Architecture et Patrimoine)
Dessinateur de bandes dessinées.

Recherches pluridisciplinaires dans la grotte Chauvet. Actes du colloque SPF de Lyon d´octobre 2003, sous la direction de Jean-Michel Geneste. Karstologia (11-2005), co-édition : Société Préhistorique Française, Fédération Française de Spéléologie et Association Française de Karstologie.

Dominique BAFFIER

Conservateur en chef du Patrimoine, MCC
Conservateur de la grotte Chauvet (Ardèche)
Les cavernes d'Arcy-sur-Cure, La Maison des Roches, Paris.
Le Châtelperronien, les derniers néandertaliens, La Maison des Roches, Paris
La grotte Chauvet, l'Art des Origines,Seuil-Paris,
Recherches pluridisciplinaires dans la grotte Chauvet. Actes du colloque SPF de Lyon d´octobre 2003, sous la direction de Jean-Michel Geneste. Karstologia (11-2005), co-édition : Société Préhistorique Française, Fédération Françaises de Spéléologie et l´Association Française de Karstologie.


Jean CLOTTES
Conservateur général honoraire du Patrimoine
Directeur de collection aux éditions du Seuil.
La Grotte Cosquer. J. Clottes & J. Courtin (1994). Le Seuil.
La Grotte de Niaux. (1995). Paris, Seuil.
Les Chamanes de la Préhistoire J. Clottes & D. Lewis-Williams (1996). Paris, Seuil.
Voyage en Préhistoire. (1998). Voyage en Préhistoire. Paris, La maison des roches.
Vie et art des Magdaléniens de l´Ariège. (1999). Paris, La maison des roches.
Grandes Girafes et Fourmis vertes. (2000). Paris, La maison des roches.
Le Musée des Roches. (2000). Paris, Seuil.
Les Chamanes de la Préhistoire. Texte intégral, polémiques et réponses. J. Clottes & D. Lewis-Williams (2001). Paris, La maison des roches.
La Grotte Chauvet. L´Art des Origines. J. Clottes (dir.) (2001). Paris-Seuil.
La Préhistoire racontée à mes petits-enfants. (2002). Paris-Seuil.
Passion Préhistoire. Paris, La Maison des roches.
Cosquer redécouvert J.Clottes, Jean Courtin, Luc Vanrell (2005). Paris-Seuil.
Recherches pluridisciplinaires dans la grotte Chauvet. Actes du colloque SPF de Lyon d´octobre 2003, sous la direction de Jean-Michel Geneste. Karstologia (11-2005), co-édition : Société Préhistorique Française, Fédération Française de Spéléologie et Association Française de Karstologie.

Yanik Le Guillou

À la mission recherche du Ministère de la Culture, Yanik Le Guillou est chargé du suivi conservatoire des grottes ornées paléolithiques de Midi-Pyrénées. Parallèlement, il est membre de l'UMR 5608 du CNRS. Il a participé à des études dans de nombreuses grottes ornées paléolithiques, tant sous sa propre direction que sous celle de préhistoriens renommés. Dans ce cadre, il a eu le privilège de découvrir, au fin fond de la prestigieuse grotte Chauvet, la plus ancienne représentation féminine connue dans l'histoire de l'humanité. Il intervient à l'étranger, dans le nord du Niger, où il a pris en charge un programme de sensibilisation et de formation des populations touaregs à l'art rupestre local. Il dirige une première étude de la grotte ornée de Foissac, récemment découverte dans le Quercy aveyronnais.

Yanik Le Guillou est l'auteur de plusieurs articles dans des revues scientifiques, traitant à la fois de l'art pariétal et de l'archéologie préhistorique. Il a rédigé plusieurs notices dans l'ouvrage "La grotte Chauvet. L'art des origines", publié en 2001 aux Editions du Seuil, sous la direction de J. Clottes.

ANTHROPOLOGUES

Bernard SALADIN d'ANGLURE

Monsieur Bernard Saladin d'Anglure est né en France, en mai 1936. Il a reçu sa maîtrise en anthropologie de l'Université de Montréal en 1964, puis son doctorat en ethnologie de l'École pratique des hautes études de Paris en 1971. Au cours de ses travaux de doctorat, il a fait plusieurs voyages de recherche au Canada en plus de travailler comme assistant auprès du célèbre anthropologue Claude Lévi-Strauss.
Après avoir obtenu son doctorat, le professeur Saladin d'Anglure a élargi la portée de ses recherches pour se pencher sur le chamanisme et l'organisation politique. Chaque année, il a voyagé au Nunavik et au Nunavut, notamment à Igloolik et sur l'île de Baffin. Il a aussi visité occasionnellement le Labrador, le Groënland, l'Alaska ainsi que les Inuvialuit. Ces voyages lui ont permis de connaître à fond les peuples du Nord avec qui il a discuté de sujets traditionnels ou contemporains chez les Inuit.
Tout au long de sa carrière, M. Saladin d'Anglure a joué un rôle de chef de file dans l'organisation, la promotion et la diffusion des connaissances scientifiques sur le Nord canadien. Sa passion d'en apprendre toujours davantage sur les Inuit et de partager ses connaissances avec le monde entier l'a poussé à constituer une imposante collection de documents écrits, audio et visuels qui est appréciée partout au monde. Le professeur Saladin d'Anglure jouit d'une réputation internationale de pionnier dans le domaine des études inuites en raison de ses innombrables et inestimables contributions.

HISTORIENS D'ART

Pierre DAIX

ÉCRITS SUR L'ART
Delacroix le libérateur., ALP, 1963.
Picasso, Somogy, 1964, 1981.
Nouvelle Critique et Art moderne. Le Seuil, «Tel quel », 1968.
L'Aveuglement devant la peinture, Gallimard, 1971.
La Vie de peintre de Pabîo Picasso, Le Seuil, 1977.
Catalogue raisonné de l'oeuvre peint de Picasso : Les périodes bleue et rosé
1900-1906, en coll. avec G. Boudaille et J. Rosselet, Ides et
Calendes, 1966, 1988; Le cubisme 1907-1916, en coll. avec
J. Rosselet, Ides et Calendes, 1979.
Le Journal du cubisme, Skira, 1982.
LaVie de peintre d'Édouard Manet, Fayard, 1983.
L'Ordre et l'Aventure, Arthaud, 1984.
Picasso créateur. Le Seuil, 1987.
Rodin, Calmann-Lévy, 1988, Succès du Livre, 1989.
Paul Gauguin, Lattes, 1989.
Hartung, Bordas, Éditions de Grenelle, 1990.
Picasso, la Provence et Jacqueline, Actes Sud, 1991.
Soulages, en coll. avec J. Johnson Sweeney, Ides et Calendes, 1991.
Picasso, Life andAn, Harper-Collins Publishers, 1993, 1994.
ZaoWou-Ki, Ides et Calendes, 1994.
Picasso au Bateau-Lavoir, Flammarion, 1994.
Dictionnaire Picasso, Laffont, « Bouquins », 1995.
Picasso et Matisse, Ides et Calendes, 1996.
Pour une histoire culturelle de l'on moderne. I. De David à Cézanne,
Odile Jacob, 1998. IL Le XXe siècle de l'art moderne, Odile Jacob, 2000.
Pierre Alechinsky, Ides et Calendes, 1999.
Yves de la Tour d'Auvergne, Bentell, 2000.
Clavé. Assemblages 1960-1999, Ides et Calendes, 2001.

PREHISTORIENS

Pierre-Yves DEMARS

né en 1945
Préhistorien
Docteur ès Sciences
Chargé de Recherche au CNRS
Membre du Laboratoire PACEA-IPGQ, Université Bordeaux I
Auteur de nombreuses publications et de 2 ouvrages.
-L'utilisation du silex au Paléolithique supérieur : choix,
approvisionnement, circulation. Ed du CNRS, 1982.
-Types d'outils lithiques du Paléolithique supérieur en Europe. Ed du
CNRS, 1989, réimpression en 1992 et 2000.


Jean-Michel CHAZINE
Ethno-archéologue (CNRS)
Ingénieur de Recherche
Domaines de recherche / Research interests
Ethno-Archéologie aire Indo-Pacifique
Indo-Pacific area Ethno-Archaeology (Polynesia/Tuamotu/Borneo/Palawan)
Rock Art in Borneo and Indo-Pacific area

Maîtrise à Univ. Paris 5
DEA Ethno-Archéologie à Paris 1

Marie-Roger SERONIE-VIVIEN

Né le 27/01/1927 à Bordeaux.
Ingénieur géologue ENSP
A compter de 1958 et jusqu'à ce jour, avec l'appui des équipes de la Société Spéléologique et Préhistorique de Bordeaux, a ouvert une série de chantiers de fouille dans le département du Lot pour lesquels il a été titulaire d'autorisations de fouilles programmées sans discontinuité de 1962 à 2000. C'est ainsi que des travaux extrêmement fructueux ont pu être menés sur un certain nombres de sites. Les plateaux calcaires du Causse de Gramat sur lesquels les recherches spéléologiques furent menées l'avaient amené à découvrir plusieurs habitats préhistoriques situés à l'intérieur de grottes. Cela parut correspondre à un environnement particulier qui n'avait pas été étudié jusqu'alors, les recherches préhistoriques s'étant toujours cantonnées à la fouille d'abris-sous-roche répartis le long des falaises qui bordent les rivières du Périgord et du Quercy, Vézère et Célé par exemple.

INVENTEURS

Guy ASTRUC

co-inventeur des gravures et peintures des sites des grottes Cariot, Christian et Pergouset,
géologue, cartographe, spécialiste en paléo-environnement.










Jean-Paul COUSSY

Inventeur des gravures et peintures de ROUCADOUR










EXPLORATEURS


Luc-Henri FAGE

Réalisation de films documentaires pour la télévision
Cadreur, photographe
Explorations en milieux extrêmes (grands espaces, spéléo, etc)
Ecriture, préparation de manuscrit, édition







ARTISTES

"Sextuor" - 1973-1978
Albert BITRAN

Les premières oeuvres d'Albert Bitran, peintre graveur et sculpteur français, né en 1929 à Istanbul, ont été exposées à Paris dès 1951 par les galeries Arnaud et Denise René. Son travail partant de l'abstraction géométrique a évolué vers une peinture de recherche, présentée comme une démarche du "peindre", de "l'abstrait habité paraissant en tenue" selon Charles Estienne. Au thème de "l'Atelier" développé dans les années soixante, a succédé celui des " Doubles" à partir de 1970 et le "Sextuor" , 1973, ( six tableaux en cycle clos) , suivi par les "Obliques" , les "Latéraux", et les "Grandes formes" qui l'ont conduits aux "Arcades". Ses différentes oeuvres ont été présentées principalement à la galerie Ariel et à la galerie Louis Carré à Paris, à l'étranger aux galeries Birch à Copenhague, de Boer à Amsterdam, Boisserée à Cologne et aux galeries Nev d'Istanbul et d'Ankara. Le Centre Campredon Art et Culture a présenté en 1991 à l'Isle-sur-la-Sorgue une rétrospective, la Maison des Arts Georges Pompidou de Cajarc les oeuvres de 1980-1990 et l'Espace Ecureuil de Toulouse, les " Arcades" peintures et sculptures. Albert Bitran est représenté dans de nombreuses collections publiques en France, en Autriche, Danemark, Norvège, Suède, Hollande, Angleterre, U.S.A. , Turquie, Depuis 2001 Albert Bitran vit et travaille à Montrouge.


"Caillou" - 1986
Henri CUECO

Les hommes rouges, les herbes, les serpents, les chiens, les pommes de terres, les Africains... la récurrence des thèmes est un des postulats de l'oeuvre de Cueco. Cette structure, propre à l'évolution du travail de l'artiste, révèle une double recherche : celle liée à l'interrogation constante que portera Cueco - acteur de la Nouvelle Figuration et cofondateur de la Coopérative de Malassis - sur la signification et la fonction de l'image peinte; dans le même temps qu'il proposera, dans la pratique de la peinture elle-même, une distance critique sur le statut de cette représentation, s'appliquant à mettre en évidence le principe de ses éléments constitutifs : composition, profondeur, figure, couleur, mouvement, motif... par un au-delà du «sujet». Ce double mouvement nourrira une ceuvre multiple et foisonnante lui donnant l'intelligence de sa présente actualité et la sensualité de sa jubilatoire picturalité.




"Italie" - 1996
Michel Cure

Michel Cure vit et travaille en Aveyron, sur la commune de Bozouls, non loin de Pierrefiche d'Olt où il est né. Cet environnement rigoureux et fort sied à l'artiste : il y puise son énergie créatrice et se met ainsi à l'abri des modes et des influences pour s'impliquer dans une recherche picturale autonome qui tend à l'universel.
C'est à l'Ecole des Beaux Arts de Toulouse où il est actuellement professeur de couleur, qu'il obtient en 1982 le Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique ainsi que le Grand prix de peinture de la ville de Toulouse.
Repéré dès 1987 lors de son exposition au Palais des Arts de Toulouse, il envisage alors de se consacrer exclusivement à la peinture. Il s'oriente non pas vers l'austérité ou la simple réduction, mais va à la rencontre de l'essentiel pour lui, en peinture : la couleur.
Explorant autant l'acrylique que l'huile ou la tempera, sur papier kraft ou sur toile, son travail évolue progressivement d'un art figuratif vers l'abstraction. « Ce qui m'intéresse, c'est que ma peinture avance et que j'avance avec elle». Michel Cure nous donne ici à voir « la couleur nue» : cette peinture, porteuse d'une authenticité faite de force et de retenue, reste sensible au monde et à la nature, même si celle-ci n'est plus toujours représentée. Ses dernières toiles, lumineuses et dépouillées, sont habitées par le seul rythme musical qui soustend la couleur fragile et somptueuse, née de la maîtrise d'un métier de peintre qui renoue avec les techniques les plus anciennes pour les réactualiser.
François Drouin Président du Directoire de la Caisse d'Epargne de Midi-Pyrénées


Pierre de Cajarc
Gilbert Dupuis

Depuis la fin des années 60 où apparaissent les premières oeuvres significatives de l´artiste, le travail de Gilbert Dupuis en réfère à la feuille comme support, à l´écriture comme réserve, à l´emprunt et au retraitement comme technique mais aussi comme attitude. C´est à l´ombre tutélaire et fraternelle de Bouvard et de Pécuchet qu´il va procéder à la construction d´objets gravés, peints, sculptés même, par l´exploration minutieuse des strates qu´il superpose comme les peintres anciens apposaient les couches à peine visibles jusqu´à l´obtention et l´émergence des formes.(...) L´oeuvre, chez Dupuis, tire sa matérialité de ce qu´on pourrait appeler une mémoire générale, celle de l´origine. Elle est toujours d´essence archéologique.(...) Appropriationniste avant la lettre, Dupuis s´attache surtout à la constitution d´une oeuvre personnelle dont l´archéologie s´appréhenderait non en termes d´influence stylistique, mais sous la forme de traces réelles.
(extrait du catalogue du FRAC Bretagne, par Jean-Marc HUITOREL, 1996)
BIBLIOGRAPHIE, extraits :
- Christian PRIGENT, La peinture à bras le corps, in cat. 15 peintres, Galerie Oeil 2000, Châteauroux, Paris 1975
- Christian PRIGENT, Le cabinet s'estompe, in cat. Pour la Gravure, intr. Henry Claude COUSSEAU, cahiers du Musée de Ste Croix n°24, Les Sables d'Olonne, 1978
- Signes & Ecritures, cat. CAC Bruxelles, 1985
- Jean-Marc HUITOREL, Gilbert DUPUIS, coll. L'état des Lieux, édit.Musée de Coutances/La Différence, Paris, 1992
- Jean-Marc POINSOT, "Les simulacres impalpables de Gilbert Dupuis", Jacques SATO, "Un remède à la mélancolie", in cat. "Gilbert DUPUIS, oeuvres récentes, 1993-1996", Centre d'Arts Plastiques de Royan, 1997
- Jacques PY, "État de grass*, du pré au gazon", carnet de l'exposition, printemps 2005 et article dans (artabsolument), les cahiers de l'art d'hier et d'aujourd'hui, hiver 2005, n°11, p.74 à 76]



Atelier VI, 1995. Photographie - Verre - Bois - Fonds municipal d'art contemporain de la ville de Paris
Yann Fabès

L'image mise à l'épreuve
Depuis quelques années le travail de Yann Fabès interroge simultanément les pratiques photographiques et picturales.
De cet entre deux, Y. Fabès a fait son champ d'investigation sans jamais rien affirmer. Cela ne signifie pas qu'il y ait de sa part une volonté de ne pas faire le choix, au contraire... Ce qui est mis en jeu dépasse la question des techniques utilisées.
Y. Fabès poursuit, d'une série d'oeuvres à l'autre, un propos sur l'image. Une image qui est à la fois redevable de la photographie et de la peinture sans toutefois s'y arrêter.
De fait, ce travail pose plus de questions qu'il ne livre de réponses.
Il y a d'abord le dispositif: des impressions à la graisse sur verre, ou des impressions sur film et verre dans des cadres-boîtes que l'artiste fabrique lui-même.
Il y a aussi ce que voit le spectateur, ou ce qu'il perçoit : une image parfois floue, occultée ou brouillée ou de simples halos colorés... Une image énigmatique et comme en suspens. Le regard se prend au jeu malgré lui, s'interroge sur ce qu'il voit ou cherche à identifier et interpréter des éléments.
Ailleurs, dans le quotidien, l'image est a priori plus généreuse : elle se livre dans l'immédiateté, omniprésente, (omnipotente ?) : évidence de l'image contemporaine qui paradoxalement en interdit une lecture fine.
Ici, elle se refuse, affleure à peine pour s'ouvrir sur un vide apparent. L'oeil distingue des couleurs, des textures et parvient dans certains cas à isoler des fragments, de minuscules pans de réalité/ qu'il s'agisse de ces ampoules colorées, d'un gros plan sur un oeuf ou sur des glaçons... Mais tout cela ne dit rien et sitôt ces éléments reconnus, l'oeuvre se referme sur elle-même : l'image ne livre rien de plus que ce qu'elle est.
Par Nature, on sait que toute l'image est un leurre, pourtant lorsque celle-ci emprunte les formes de la réalité et devient une représentation l'oeil est malgré tout piégé. Aux prises avec cette question, comme bien des individus aujourd'hui (qu'ils soient ou non des artistes), Y. Fabès questionne le statut de l'image et pour ce faire en éprouve les limites. Qu'il use du procédé photographique et de techniques qui pourraient être celles de la peinture n'est évidemment qu'un moyen. La fin consiste en une suite de questions sur la nature de l'image et de ce qui la constitue; sur les limites du médium photographique utilisé dans un tel contexte ; sur la lumière, la couleur, les matériaux eux-mêmes, la graisse qui fait l'image (on ne sait comment) ; et cette ambiguïté entre image et non image, représentation et abstraction. Ces questions déjà posées reviennent ponctuellement dans l'histoire de l'art de ce siècle, et l'on pourrait citer des travaux d'artistes aussi différents que Rodtchenko, Man Ray, Ad Reinhardt, Richter ou Tosani, elles ne perdent pourtant rien de leur actualité. On peut être séduit devant les oeuvres de Y. Fabès, on peut aussi s'y laisser entraîner et cela n'implique pas les mêmes choses...
Cette évidence, si elle vaut pour toutes les oeuvres de l'histoire de l'art vaut aussi pour celle-ci. Le travail de Y. Fabès s'oppose au zapping, aux images trop vite consommées ou consumées, mais aussi (même si l'acte n'est pas revendiqué), à ce fameux regard objectif prôné par un grand nombre d'artistes usant du médium photographique depuis dix ans. Y. Fabès, assume pleinement la manipulation, la mise en scène nécessaire à cette fabrication d'images : le dispositif. Mais il donne peu de souplesse au procédé en lui laissant une part non négligeable d'aléatoire.
Figée derrière le verre-écran, l'image n'est perçue qu'en différée, cette apparition différée qui est le propre de toute image (peinture, photographie, cinéma, vidéo...) est ainsi mise en évidence. Le brouillage, le flou ou le vide maltraitent l'image et en éprouvent la résistance. Paradoxalement, ils rendent celle-ci plus présente, plus persistante, moins périssable qu'une représentation littérale. Au déferlement et à prolifération d'images médiatiques, Y. Fabès oppose des images rares, il sollicite le regard actif, l'effort d'attention du spectateur quitte à ce que celui-ci, dans un second temps, se laisse simplement porter par leur seule beauté. Dans ses travaux les plus récents, Y. Fabès renoue plus directement avec une tradition d'abstraction picturale : de grands halos colorés (provenant de spots de couleurs) laissent apparaître des espace vides. Le grand format de pièces, les surfaces colorées, ne sont pas sans évoquer l'abstraction américaine des années 50. Mais là encore, la conclusion serait trop rapide s'il ne s'agissait d'espaces réels, bien que vides et à peine perceptibles. Si l'on peut comparer la surface peinte et celle de la photographie, cette notion est très fortement mise en exergue dans le travail de Y. Fabès. La surface est mise à distance par l'écran que constitue le verre qui tout en laissant l'environnement (spectateur compris) flotter à sa surface, empêche le regard de franchir certaines limites. Le regard effleure, et l'image préserve son intimité et son silence. Yann Fabès nous rappelle que l'oeuvre n'est toujours que ce que l'artiste accepte de donner à voir.
Françoise-Claire Prodhon. Paris, Avril 1998
Texte extrait du catalogue édité à l'occasion de l'exposition de Yann Fabès à la Galerie IUFM Confluence(s), Lyon, 1998.


Gravure
Robert Groborne

Robert Groborne est né en 1939 à Alger. Il vit et travaille à Paris. Peintre, sculpteur, graveur, Robert Groborne est un artiste discret et rigoureux. Il restreint l'usage de la couleur au blanc, au noir et à leurs multiples nuances. Ses recherches sur la matière sont présentes dans ses petits formats comme dans sa sculpture. Il a réalisé des livres d'artiste avec des poètes contemporains dont de très nombreux avec Alain Lambert. La Bibliothèque Nationale de France a présenté une exposition rétrospective de son oeuvre en 2004, dans la Crypte de la BNF.
Texte d'après "galerie remarque" www.arbre-de-lune.fr








Le Fonds, 2002. Ensemble de caisses de dimensions variables contenant des sculptures des années 1990-2002. Installation, disposition variable.
Konrad Löder

D´abord, une boîte contenant l´atelier de l´artiste, accessible au seul regard à travers un petit trou, éclairé d´une lanterne. Une réplique de l´atelier avec des sculptures de petite taille. Tout est déplacé, diminué, dupliqué, pensé à cette échelle. La maquette devient un champ de travail et d´expérimentation. Puis un ordinateur, sur lequel on peut consulter le site de l´artiste, offre une autre ouverture sur son atelier et ses recherches plastiques. Scruter et consulter. En navigant, on découvre des fichiers virtuels: des vues et des références d´oeuvres. Enfin, tout autour de l´ordinateur - dessus, dessous, derrière, sur les côtés - des boites en bois soigneusement rangées en un immense empilement renferment chacune des sculptures, des objets: des oeuvres. On accède à ces oeuvres directement en ouvrant les boites une à une, ou à partir des références délivrées par le site internet. Du contenant au contenu, ou de l´image à la chose: le passage s´ouvre sur l´imaginaire...
Chez Konrad Loder, les formes adviennent par un acte sculptural très simple, ou par un processus mathématique compliqué. L´artiste met en relation le matériau, le nombre et la forme des éléments, une technique combinatoire avec de multiples possibilités de permutations. D´autres facteurs peuvent intervenir: le volume et la ligne, l´intérieur et l´extérieur, le manoeuvrable, le toucher, etc. S´ajoute enfin une pensée particulière sur la sculpture, un esprit ludique et rigoureux, une disponibilité à "couper-coller" et un appétit pour l´opera aperta ou bien pour l´art de la fugue.
Konrad Loder crée ses sculptures en les transformant, en les mettant en mouvement. Le même matériau se présente sous des volumes différents, qui prennent eux-mêmes des places variables dans l´espace. Un cercle se déploie, perd son poids et devient ligne. Les éléments d´un cylindre deviennent les parties d´une figure ondulatoire ou d´une colonne. Une spirale s´enroulant sur elle-même se déploie dans tout l´espace. L´objet passe de la concentration à
l´extension, du volume à l´aérien, de l´intérieur à l´extérieur. Konrad Loder envisage l´oeuvre d´art comme processus ouvert, une re-construction permanente. Avec une économie extrême des moyens, il impose l´évidence de ses structures dégageant une sorte de poésie intellectuelle et mécanique: Involucre, Botticelli, Hiéronymus... Des matériaux austères - zinc, bois, acier, plâtre - récupérés et utilisés selon l´ancien principe de l´art "pauvre". Des formes géométriques simples: le cercle, la spirale, le cube, le parallélépipède, des volumes qui peuvent être organisés de multiples façons. Des modalités propres d´assembler les volumes métalliques: le fil de fer, la ficelle. Fendre, coudre, creuser, observer, nouer, empiler, remplir, taper sont ses gestes de prédilection. Autant d´actions qui suscitent les réactions du spectateur: trouver, toucher, décomposer, manipuler.
Aux paramètres de la sculpture minimale, Konrad Loder superpose son propre contexte fait de je, de jeu, de joie et de subtils dérapages. Protéiforme, ludique, processuelle et fonctionnelle, la sculpture de Konrad Loder déjoue sans cesse les repères traditionnels et propose un exercice de la pensée et du regard qui sonde et démonte l´institution qu´est la sculpture aujourd´hui.
Par Silvia Cazacu



Louttre B.

Fils du peintre Bissière, cet amoureux du Quercy oscille depuis ses débuts entre abstrait et figuratif. Pour Louttre.B, le sujet importe peu ; son oeuvre est allusive. Ses gravures, comme ses peintures, évoquent les paysages, la terre, les objets simples et amicaux de la vie quotidienne. Ses gravures sur bois en couleur, toujours imprégnées de poésie et d'humour, présentent un léger relief qui accroche la lumière.
Louttre.B s'est orienté depuis quelques années vers des préparations au sable pour ses tableaux. Aujourd'hui, il utilise l'acrylique qui l'autorise à plus de liberté. Ses oeuvres récentes proposent une palette identifiable où dominent les bleus intenses et les jaunes d'ocre et de terre.
L'artiste est un créateur multiple puisque la sculpture est aussi présente dans son oeuvre. Taillée dans de la pierre blonde du Quercy, elles offrent des volumes denses et puissants, à son image.

Exposition : Le vernissage de l'exposition a eu lieu
le vendredi 17 juin à 18h30 au musée de Gajac
2, rue des Jardins - Villeneuve-sur-Lot
Cette manifestation est organisée par le service Culturel de Villeneuve-sur-Lot, avec le soutien du Conseil Régional d'Aquitaine.





Marinette CUECO

Marinette Cueco développe depuis près de 25 ans une attention constante, méthodique pour le végétal qu'elle aborde en tant que plante et matériaux. Cette passion pour l'herborisation, fruit d'une connaissance acquise de manière autodidacte, au fil d'une pratique intense, nourrit son travail.Classant, répertoriant, les oeuvres de Marinette Cueco prennent la forme, à la façon d'un journal, de séries de tissages de végétaux exploitant les qualités propres de chaque plante, de chaque fibre. Dans le même ordre, l'artiste conçoit des jardins thématiques constitués de bacs de décantations où se côtoient graines, noyaux, pétales.Au fil des années, un herbier, comptant actuellement près de 1500 planches s'est développé. Ainsi, sont réunies au centre d'art contemporain de Meymac les planches de son herbier se rapportant aux milieux humides tels que la tourbière du Longeyroux ou les bords de la Vézère située sur le Plateau de Millevaches. Ces herbiers s'inscrivent dans un projet d'édition intitulé Herbailles, petit herbier de circonstance dont les deux premiers volumes Sempervirens (toujours vert) et Les algues (d'Arvert en Gaspésie) sont disponibles à l'accueil du centre d'art contemporain.
Nb- Les biographies et bibliographies, adresses email, liées aux autres intervenants (préhistoriens, archéologues, historiens d´art, artistes, etc...) seront progressivement diffusées sur le site internet

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