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"Roucadour l'art initial gravé" |
Préhistoire et Art d'aujourd'hui [Retour à la page d'accueil] [Liste complète des articles...] Par François Jeune, Dominique Baffier, Rémi Labrusse et Max Charvolen. Peindre (d')après Lascaux? préhistoire et art d'aujourd'hui Par Francois Jeune «Ce n'est pas l'artiste moderne qui est primitif, c'est le premier homme qui était un artiste ». Barnett Newman Dans l'hypothèse d'une renaissance artistique, au XXe siècle, tournée vers les mondes archaïque, primitif et peut-être préhistorique, Barnett Newman nous permet d'emblée de penser ce rapprochement, non comme progrès ou régression, mais comme une coexistence des mondes artistiques contemporain et préhistorique. Ce que dit pareillement Pierre Daix, dans sa préface à la publication de la grotte de Roucadour : «De la découverte de Lascaux en 1940, à toutes celles qui ont suivi jusqu'à celle de Chauvet en 1995, l'art du Paléolithique a acquis de nouvelles dimensions qui ont donné raison à Picasso de dire qu'il n'y a ni passé ni futur dans l'art, mais en retour il y a eu une contribution de l'art moderne à l'art du Paléolithique supérieur.» Lart contemporain aura aussi enregistré l'élargissement géographique des sites préhistoriques, de l'aire franco-cantabrique à dorénavant l'échelle de la planète, par exemple du Rio Pin tu ras en Patagonie, au site de la rivière Petymel en Sibérie. Pourrions-nous considérer quelques CEuvres d'art contemporain dans lesquelles opère cette survivance des origines, comme interprétants de l'art préhistorique? Chez certains artistes c'est un enjeu déclaré. Pour Claude Viallat, «Toute la peinture contemporaine est dans Lascaux et dans la Préhistoire.» Pour d'autres, la remontée des origines sera moins visible et moins consciente, mais pour autant s'y joue peut-être ce que Georges Bataille voyait dans les peintures de Lascaux: «Leur beauté animale, fascinante après des' millénaires d'oubli a toujours un sens premier: celui de la séduction et de la passion, celui du jeu émerveillé, du jeu qui retient le souffle, et que sous-tend le désir du succès. Essentiellement, ce domaine des cavernes sanctuaires est en effet celui du jeu.» Cette peinture en jeu, ludique, tout au plaisir de la production de signes, certains artistes n'iraient-ils pas aujourd'hui jusqu'à en mimer les images? Lire la suite dans le numéro 18 d'Art absolument - automne 2006 voir aussi la contribution de D.Baffier plus bas dans le même article... |