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"Roucadour l'art initial gravé"
Première publication de la majorité des gravures et peintures préhistoriques ( - 28.000 ans env.) de la grotte de ROUCADOUR - Lot - , découvertes (en 1962) par Jean-Paul Coussy. Texte sur la main de Sapiens sapiens de Pierre Daix historien d’art, extraits d’études d’André Glory préhistorien (à l’époque chargé de l’étude de Lascaux, décédé depuis). Cet exceptionnel patrimoine d’art pariétal préhistorique classe dorénavant le Quercy parmi les régions les plus anciennes de l’histoire de l’humanité.
Pour commander cet ouvrage en ligne et accéder au site sur la grotte de Roucadour, cliquez sur l'image ci-dessous :
La grotte Chauvet, l´art des origines...
Dominique BAFFIER
Grotte Chauvet : cheval salle Hillaire, cliché © DRAC rhône-alpes / Ministère de la Culture
La grotte Chauvet a été découverte en 1994 par Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire.
L´ancienneté des peintures, vieilles de 35 000 ans, et leur exceptionnelle qualité ont suscité la surprise et l´admiration. Les images des rhinocéros, des mammouths, des lions des cavernes, des bisons, des chevaux ont fait le tour du monde. Une équipe de spécialistes de toutes disciplines a entrepris depuis quelques années une étude approfondie de la grotte, sous la direction de Jean Clottes. Cette collaboration s´est révélée particulièrement fructueuse.
Grotte Chauvet mamouth à quatre défenses de la Sacristie, cliché © DRAC rhône-alpes / Ministère de la Culture
Le résultat de ces recherches et de ces découvertes est exposé dans le livre « La grotte Chauvet, l´art des origines » aux éditions du Seuil -2001-par l´ensemble des membres de l´équipe. Egalement : bilan des recherches pluridisciplinaires dans le grotte Chauvet, des journées SPF Lyon 11-12 oct.2003).Karstologia n°11-2005 (co-éditions SPF.FFS, AFK). Sous la direction de Jean-Michel Geneste, directeur du centre national de Préhistoire, responsable de l´équipe scientifique de la grotte Chauvet. Comprenant aussi un article sur la conservation de la grotte Chauvet.
par Dominique Baffier, conservateur en chef du Patrimoine, conservateur de la grotte Chauvet.
Les cavernes d´Arcy-sur-Cure, Que pouvaient-ils donc faire dans ces sanctuaires ?
Mammouth dans la grotte du cheval à arcy. Photo dominique baffier / michel girard, collection de la varende
Les vestiges apportant des informations sur la fréquentation et sur les manifestations culturelles qui ont pu se dérouler dans les grottes ornées sont exceptionnels. Il est vrai que ces témoins fugaces n´ont pas été systématiquement recherchés et qu´ils ont dû être pour la plupart détruits au moment des découvertes.
Quand ils existent, ils sont difficilement interprétables car, séparés de leur contexte, ils n´apparaissent plus à nos yeux que comme des éléments intrusifs, sans justification pratique, témoins de rites éventuels qu´on ne peut toutefois pas décrypter.
Quelques indications permettent de distinguer les individus qui ont circulé dans ces cavernes. A la Grande Grotte, la taille des mains appliquées sur les parois indique que la grotte a été fréquentée par des adultes, hommes ou femmes, et des adolescents.
Relevé de gravure permettant une lecture plus aisée pour la photo précédente
A Gargas, des mains négatives de bébé ont été identifiées ; dans d´autres grottes, de rares traces au sol résultent de glissages, ou sont des empreintes de doigts, de mains, de talons ou de pieds nus, d´enfants et d´adultes, qui semblent confirmer que ces lieux étaient accessibles à toutes les classes d´âge de la communauté (Pech-Merle, Niaux, réseau Clastres, Fontanet, Tuc d´Audoubert). (p.108)
La caverne, selon l´expression de Leroi-Gourhan, est « participante » et il semble que des traces observées sur les parois ou sur les concrétions résultent de ce rôle déterminant. Ainsi, le contact direct avec la roche apparaît procéder de rituels effectués lors de la création ou de l´utilisation a posteriori du sanctuaire. Des concrétions sont polies par des contacts répétés ou colorées par le frottement des mains enduites d´ocre. Ces manifestations « tactiles » qui se retrouvent dans plusieurs grottes (La Grande Grotte, Cougnac, Le Combel, Pech-Merle, etc...) pourraient être, avec les tracés digitaux e panneaux de « contours inachevés », figures malhabiles situées en marge des grandes compositions, les manifestations de la participation active du groupe au dispositif souterrain. Comportements qui pourraient dériver de la même symbolique que le geste graver ou de peindre, sans que l´on puisse actuellement savoir si les auteurs de ces actions étaient les mêmes dans les deux cas.
Grotte Chauvet, grand duc, cliché © DRAC rhône-alpes Ministère de la Culture
D´autres traces comparables et inexpliquées se retrouvent dans quelques grottes. Des fragments osseux ou lithiques, plantés verticalement dans le sol, fichés en force dans les fissures des parois ou encore placés au pied des parois ornées, font figure d´offrandes. A la grotte du Cheval, une grande lame de silex a été retrouvée piquée dans la paroi d´un suçoir à l´aplomb de la chatière qui mène à la salle terminale et deux lames, trouvées lors de la construction du mur qui obture actuellement la caverne, ont été interprétées à l´époque de leur découverte comme un dépôt éventuel.
...Le seul fait qui semble sûr est la pérennité des sanctuaires. Les artistes sont revenus dans les cavités à plusieurs reprises puisqu´elles se composent généralement d´ensembles graphiques d´époques différentes comme le montrent les phases successives de la décoration sur la plafond de la salles des Vagues. (p.110)
...La Grande Grotte, une des plus anciennes grottes ornées de France, et la richesse exceptionnelle des habitats qui l´entourent, font d´Arcy une des sites majeurs pour la connaissance des premières cultures du Paléolithique supérieur du nord de la Loire. (p.111)
« Les cavernes d´Arcy-sur-Cure », * Dominique Baffier et Michel Girard. Edit. La maison des roches `Terres préhistoriques´ 1998
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Grotte Chauvet : cheval salle Hillaire, cliché © DRAC rhône-alpes / Ministère de la Culture
L´ancienneté des peintures, vieilles de 35 000 ans, et leur exceptionnelle qualité ont suscité la surprise et l´admiration. Les images des rhinocéros, des mammouths, des lions des cavernes, des bisons, des chevaux ont fait le tour du monde. Une équipe de spécialistes de toutes disciplines a entrepris depuis quelques années une étude approfondie de la grotte, sous la direction de Jean Clottes. Cette collaboration s´est révélée particulièrement fructueuse.
Grotte Chauvet mamouth à quatre défenses de la Sacristie, cliché © DRAC rhône-alpes / Ministère de la Culture
Le résultat de ces recherches et de ces découvertes est exposé dans le livre « La grotte Chauvet, l´art des origines » aux éditions du Seuil -2001-par l´ensemble des membres de l´équipe. Egalement : bilan des recherches pluridisciplinaires dans le grotte Chauvet, des journées SPF Lyon 11-12 oct.2003).Karstologia n°11-2005 (co-éditions SPF.FFS, AFK). Sous la direction de Jean-Michel Geneste, directeur du centre national de Préhistoire, responsable de l´équipe scientifique de la grotte Chauvet. Comprenant aussi un article sur la conservation de la grotte Chauvet.
par Dominique Baffier, conservateur en chef du Patrimoine, conservateur de la grotte Chauvet.
Les cavernes d´Arcy-sur-Cure, Que pouvaient-ils donc faire dans ces sanctuaires ?
Mammouth dans la grotte du cheval à arcy. Photo dominique baffier / michel girard, collection de la varende
Les vestiges apportant des informations sur la fréquentation et sur les manifestations culturelles qui ont pu se dérouler dans les grottes ornées sont exceptionnels. Il est vrai que ces témoins fugaces n´ont pas été systématiquement recherchés et qu´ils ont dû être pour la plupart détruits au moment des découvertes.
Quand ils existent, ils sont difficilement interprétables car, séparés de leur contexte, ils n´apparaissent plus à nos yeux que comme des éléments intrusifs, sans justification pratique, témoins de rites éventuels qu´on ne peut toutefois pas décrypter.
Quelques indications permettent de distinguer les individus qui ont circulé dans ces cavernes. A la Grande Grotte, la taille des mains appliquées sur les parois indique que la grotte a été fréquentée par des adultes, hommes ou femmes, et des adolescents.
Relevé de gravure permettant une lecture plus aisée pour la photo précédente
A Gargas, des mains négatives de bébé ont été identifiées ; dans d´autres grottes, de rares traces au sol résultent de glissages, ou sont des empreintes de doigts, de mains, de talons ou de pieds nus, d´enfants et d´adultes, qui semblent confirmer que ces lieux étaient accessibles à toutes les classes d´âge de la communauté (Pech-Merle, Niaux, réseau Clastres, Fontanet, Tuc d´Audoubert). (p.108)
La caverne, selon l´expression de Leroi-Gourhan, est « participante » et il semble que des traces observées sur les parois ou sur les concrétions résultent de ce rôle déterminant. Ainsi, le contact direct avec la roche apparaît procéder de rituels effectués lors de la création ou de l´utilisation a posteriori du sanctuaire. Des concrétions sont polies par des contacts répétés ou colorées par le frottement des mains enduites d´ocre. Ces manifestations « tactiles » qui se retrouvent dans plusieurs grottes (La Grande Grotte, Cougnac, Le Combel, Pech-Merle, etc...) pourraient être, avec les tracés digitaux e panneaux de « contours inachevés », figures malhabiles situées en marge des grandes compositions, les manifestations de la participation active du groupe au dispositif souterrain. Comportements qui pourraient dériver de la même symbolique que le geste graver ou de peindre, sans que l´on puisse actuellement savoir si les auteurs de ces actions étaient les mêmes dans les deux cas.
Grotte Chauvet, grand duc, cliché © DRAC rhône-alpes Ministère de la Culture
D´autres traces comparables et inexpliquées se retrouvent dans quelques grottes. Des fragments osseux ou lithiques, plantés verticalement dans le sol, fichés en force dans les fissures des parois ou encore placés au pied des parois ornées, font figure d´offrandes. A la grotte du Cheval, une grande lame de silex a été retrouvée piquée dans la paroi d´un suçoir à l´aplomb de la chatière qui mène à la salle terminale et deux lames, trouvées lors de la construction du mur qui obture actuellement la caverne, ont été interprétées à l´époque de leur découverte comme un dépôt éventuel.
...Le seul fait qui semble sûr est la pérennité des sanctuaires. Les artistes sont revenus dans les cavités à plusieurs reprises puisqu´elles se composent généralement d´ensembles graphiques d´époques différentes comme le montrent les phases successives de la décoration sur la plafond de la salles des Vagues. (p.110)
...La Grande Grotte, une des plus anciennes grottes ornées de France, et la richesse exceptionnelle des habitats qui l´entourent, font d´Arcy une des sites majeurs pour la connaissance des premières cultures du Paléolithique supérieur du nord de la Loire. (p.111)
« Les cavernes d´Arcy-sur-Cure », * Dominique Baffier et Michel Girard. Edit. La maison des roches `Terres préhistoriques´ 1998