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"Roucadour l'art initial gravé"
Première publication de la majorité des gravures et peintures préhistoriques ( - 28.000 ans env.) de la grotte de ROUCADOUR - Lot - , découvertes (en 1962) par Jean-Paul Coussy. Texte sur la main de Sapiens sapiens de Pierre Daix historien d’art, extraits d’études d’André Glory préhistorien (à l’époque chargé de l’étude de Lascaux, décédé depuis). Cet exceptionnel patrimoine d’art pariétal préhistorique classe dorénavant le Quercy parmi les régions les plus anciennes de l’histoire de l’humanité.

Pour commander cet ouvrage en ligne et accéder au site sur la grotte de Roucadour, cliquez sur l'image ci-dessous :

Grottes ornées du Quercy et environnement : Que sait-on de la vie des peintres du Paléolithique ?
Pierre-Yves DEMARS


L´imagerie issue du XIXe siècle qui dépeint l´homme préhistorique est celle d´une population apeurée au prise avec une nature hostile et glacée.Un siècle de travaux en préhistoire nous montre au contraire des hommes dominant leur environnement. C´était le cas des sociétés du Paléolithique supérieur (entre 35000 et 8000 ans avant JC) qui vivaient en Europe à la fin de la dernière glaciation. Certes, ils ne connaissaient pas le métal, mais savaient fabriquer leurs armes et outils dans la pierre ou l´os suivant des procédures et un savoir-faire élaborés. Ils ignoraient aussi l´élevage et l´agriculture ; ils vivaient de la chasse des grands mammifères terrestres comme le Renne, le Cheval, le Bison, le Mammouth, ...


Carte © Pierre-Yves Demars. Reproduction interdite sans l'accord écrit de l'auteur.

Ce mode de subsistance entraînait un nomadisme à cause de l´épuisement rapide des ressources autour de l´habitat. De plus, des concentrations animales dans certains points du territoire à certaines époques de l´année nécessitaient des déplacements vers des lieux propices à leur chasse. Le fait le plus connu est celui des massacres collectifs de rennes sur leurs itinéraires saisonniers de migrations. Mais c´était aussi le cas de la pêche aux saumons lors de leur remontée des rivières vers leurs zones de reproduction.

Ce nomadisme amenait l´occupation d´habitats temporaires : des entrées de grotte ou des abris sous roches, ou lorsque ceux-ci étaient pas présents, des campements sous des tentes en peau. Ces habitations recherchaient un certain confort. Elles étaient structurées autour d´un ou de foyers, Elles possédaient des aires de travail, de couchage,...
Ce que l´on peut connaître de la culture matérielle de ces sociétés montre des stratégies d´acquisition proches de celle des chasseurs-cueilleurs actuels comme les Eskimos ou les Pygmées. Il n´est donc pas étonnant que cette proximité se traduit aussi dans des préoccupations d´ordre spirituel, qui se manifestent, comme on le sait, par le spectaculaire art paléolithique.


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